Les mots de l’auteur et metteur en scène de L’Imaginarium.
Après avoir investi les salons de l’Hôtel de ville de Paris pour un grand Bal Populaire et Opératique lors de l’édition précédente du Festival du Futur Composé, la Compagnie Héliosséléné pose ses valises le 16 juin à L’Académie Fratellini pour 4 heures de parcours déambulatoire.
Toujours dans un principe de mixité et de rencontres entre les institutions et des artistes professionnels du spectacle vivant, la Compagnie a eu le désir d’approfondir la forme du parcours déambulatoire. Construit comme un parcours fantasmé autour de différents espaces de l’Académie, le public est invité à pénétrer dans un microcosme où l’imaginaire ouvre tous les champs des possibles.
Entrez dans un univers délirant, décadent, sexy et poétique, représentant le monde vu par des jeunes issus de 17 institutions d’Ile-de-France.
Qu’est ce que le monde pour eux ? Qu’est ce qui le constitue ? Quelles en sont les images ? Comment le représenter ? Quelle en est l’esthétique ? Quels en sont les symboles ?
Chaque institution a dû représenter une vision idéale et créative en projetant son pays dans une interprétation futuriste. Esthétiquement, cela se traduit par du décalage et du contraste.
Deux pays ont été imposés : Le Japon und L’Inde (parce qu’en lien avec des thématiques adoptées par le Futur Composé 2017/18). D’autres pays ou continents les ont rejoints comme le Brésil, la Chine, la Laponie, L’Australie, L’Ile de Pâques, Le Mexique, L’Italie mais aussi les Pays d’Afrique noire, du Maghreb.
Un parcours qui se divise en deux temps forts : La déambulation et le spectacle « L’Attrape-Rêves » dans le grand Chapiteau.
Du “Plus Grand Souk du Monde”…
Tout commence par le plus Grand Souk du Monde. C’est l’espace où convergent tous les spectateurs. Il faut s’imaginer une grande foire électrique, sonore, colorée et odorante. On y vient pour éveiller ses papilles avec des plats provenant de tous les continents, pour y écouter « Le Conteur du monde »et y accrocher ses rêves dans l’Attrape-Rêves.
Conçue comme une grande foire, Le Petit Cabaret et ses extérieurs sont quadrillés en cinq continents indépendants permettant ainsi le voyage. On navigue d’échoppe en échoppe et on découvre les nouvelles inventions propres à chaque pays. S’inspirant des fêtes du Bario de Graçia à Barcelone, ce « Plus grand souk du monde » a été imaginé avec une éthique écologique et recyclable, une pensée du « Vivre ensemble en harmonie ».
Au Plus Petit Cinéma du Monde…
S’éloignant du tumulte du souk et happé par le son de l’accordéon, on entre dans un hangar où se trouve « Le Plus petit cinéma du monde ».
« Le Cinéma est officiellement né à la fin du XIXème siècle. A cette époque, de nombreux chercheurs tentaient depuis des années de mettre en image le mouvement pour recréer la vie. Ce sont deux français, les frères Lumières qui furent les premiers à inventer un appareil qui était capable de capturer les images et de les projeter. La première projection publique eu lieu le 28 décembre 1895 à Paris dans un petit caveau en sous sol du Grand Café. Une trentaine de spectateurs payèrent 1 Franc, pour regarder une dizaine de films. »
C’est en s’appuyant sur cette anecdote que nous invitons les spectateurs à pénétrer dans une petite salle obscure pour assister à la projection de différents court-métrages de 3 à 5mn maximum, réalisés par les ateliers vidéos des institutions. Les court-métrages ont pris des formes et des esthétiques diverses mais ont tous pour thématique : Le Monde et l’Ecologie…
Pour finir par L’Attrape-Rêves…
Ce spectacle est avant tout une rencontre. Une rencontre entre des créateurs, des artistes de cirque professionnels, les Apprentis de l’Académie Fratellini, des Musiciens, des comédien(nes), des éducateurs et des jeunes.
Une rencontre qui prend très vite la tournure d’une vraie aventure. On n’y cherche pas un résultat mais on emprunte plutôt des chemins. On se perd, on se trouve, on explore, construit et déconstruit mais surtout on partage avec une folle énergie qui nous rassemble.
Alors on se met à rêver et on écrit une petite histoire, celle de Diego et d’Estéban qui s’amusent à rêver un nouveau monde emprunt de fantasmes, de cauchemars, de rêves et de réalité.
William Caubel